samedi 23 juin 2012

Remaniement : quatre nouveaux ministres, l'écologie change de mains


Trombinoscope du nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault, nommé le jeudi 21 juin. (En bas, de gauche à droite : Guillaume Garot, Anne-Marie Escoffier et Thierry Repentin).

Il aura fallu attendre presque jusqu'à 21 heures pour entendre l'annonce de ce second gouvernement du quinquennat Hollande. Un gouvernement qui s'enrichit de quatre postes supplémentaires, portant son total à 38 ministres et ministres délégués, un nombre élevé même s'il n'atteint pas les sommets des années 1990 (49 ministres pour Michel Rocard), avec toujours autant d'hommes que de femmes.

LES NOUVEAUX ENTRANTS
  • Thierry Repentin est nommé ministre délégué à la formation professionnelle. A 49 ans, ce sénateur de Savoie est un spécialiste des questions de logement. Il a travaillé avec l'ancien secrétaire d'Etat au logement sous Jospin, et est devenu président du mouvement HLM fin 2008. Durant la campagne présidentielle de François Hollande, il était responsable du pôle thématique "Habitatpolitique de la ville". Il hérite d'un poste qui n'existait pas dans le premier gouvernement Ayrault, malgré une importance certaine dans la lutte contre le chômage.
  • Anne-Marie Escoffier devient ministre déléguée à la décentralisation. Sénatrice de l'Aveyron, Mme Escoiffier, 69 ans, est membre du Parti radical de gauche, allié au PS. Ancienne préfète, elle était, au Sénat, vice-présidente de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Elle était entrée en 1989 au ministère de l'intérieur et de la décentralisation comme administrateur civil, et avait intégré, trois ans plus tard, le corps de l'inspection générale de l'administration en qualité d'inspecteur.
  •  Guillaume Garot devient ministre délégué en charge de l'agroalimentaire. A 46 ans, ce proche collaborateur de Ségolène Royal - devenu l'un de ses porte-parole en 2009 - est la "surprise" de ce remaniement. Il s'est imposé en 2007 dans le fief de l'ex-ministre UMP François d'Aubert, devenant ainsi le premier député de gauche élu en Mayenne dans un scrutin majoritaire. Il a ensuite ravi à la droite, un an plus tard, la mairie de Laval, avant de rejoindre l'équipe deBertrand Delanoë à la mairie de Paris.
  • Hélène Conway devient ministre déléguée aux Français de l'étranger. Sénatrice des Français de l'étranger, Mme Conway, 51 ans, va connaître sa première expérience gouvernementale. Elle est diplômée de l'Institut des hautes études de défense nationale, et membre du conseil d'administration de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger. Née en Algérie, elle a vécu vingt-cinq ans à l'étranger, notamment en Irlande et au Royaume-Uni, où elle était professeur d'université. Elle a créé, en 1997, une section du Parti socialiste à Dublin. Au Sénat, elle avait notamment été désignée secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ainsi que présidente du groupe d'amitié France-Canada.
LES CHANGEMENTS D'AFFECTATION
  • Nicole Bricq passe de l'écologie au commerce extérieur. L'ex-sénatrice, plutôt décrite comme une spécialiste des questions d'économie, retrouve un domaine qu'elle connaît et quitte celui de l'écologie, où sa nomination avait surpris. Femme de caractère, elle avait raflé la sixième circonscription de Seine-et-Marne à Jean-François Copé en 1997, avant d'être élue sénatrice de Seine-et-Marne en 2004 puis réélue en 2011. Se revendiquant "réformiste", elle est devenue incontournable sur les questions budgétaires au Sénat.
  • L'écologie est confiée à Delphine Batho, auparavant ministre déléguée à lajustice. Egalement proche de Ségolène Royal, Mme Batho, qui n'avait pas de champ de compétence spécifique dans son ancien poste, hérite d'un ministère important. Cette étoile montante du PS, proche de Ségolène Royal et âgée de 39 ans, s'accommodait très mal de la tutelle de la garde des sceaux,Christiane Taubira. Ancienne présidente de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne, elle devient vice-présidente de SOS Racisme de 1992 à 1998 et secrétaire nationale chargée des questions de sécurité au PS de 2003 à 2008.
  • Critiquée par certains de ses collègues au gouvernement, Yamina Benguiguiperd la charge des Français de l'étranger pour ne conserver que la Francophonie. La réalisatrice, qui s'est attachée dans ses œuvres à dépeindre l'immigration maghrébine en France et à restituer son histoire, était l'une des surprises du gouvernement. Née en France de parents algériens, âgée de 55 ans, elle est connue notamment pour le documentaire Mémoires d'immigrés(1997), le long-métrage de fiction Inch'Allah dimanche (2001) et plus récemment la fiction télévisée Aïcha (2007), un succès d'audience. Elle s'est engagée en politique à gauche aux municipales de 200
Sourcehttp://www.lemonde.fr/politique/article/2012/06/21/quatre-ministres-supplementaires-pour-le-gouvernement-ayrault-ii_1722975_823448.html#xtor=AL-32280515

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